La France avait eu son siècle, notre village n’eut, plus modestement, que son mandat. Au surplus, il pourrait paraître outrecuidant de comparer une période flamboyante où brillèrent des Voltaire, Diderot, d’Alembert, Montesquieu, Lavoisier et autres Condorcet à un triste épisode chaponois qui ne fit que très temporairement la part belle à des Pillard, Geron, Martel, Pauly, et autres Chevassus, dociles godillots d’un Menard despotique bien peu éclairé.
A propos d’éclairage public justement, on regrettera que l’un des hauts faits d’arme revendiqués par le couple infernal formé de Pierre Menard et de l’ayatollah écolo Olivier Martel consista, dans une démarche doctrinaire dont ils se voulaient les champions, à substituer aux réverbères préexistants qui remplissaient honorablement leur nocturne fonction et dispensaient une lumière propre à assurer la sécurité des personnes autant que celle des biens par de nouveaux flambeaux qui, pour être soi-disant plus écologiques et économes en énergie, n’en sont pas moins totalement inefficaces dans leur fonction première.
Les halos à peine lumineux diffusés par ces équipements insuffisants ne permettent pas aux honnêtes gens de circuler avec une vision claire de là où ils posent les pieds ; Bien au contraire, la généreuse pénombre entretenue constitue une aubaine, voire un encouragement, pour les brigands et monte-en-l’air de tous poils qui sévissent dès le crépuscule tombé.
Les habitants du domaine du Gilbertin ne contrediront pas ce constat qui virent tantôt quatre de leurs logis visités en vingt quatre heures, dont trois la même nuit, les malfaiteurs poussant même l’audace jusqu’à pénètrer jusque dans les chambres à coucher durant le sommeil de leurs occupants.
Merci Monsieur Menard ! Il est vrai que les cibles de ces exactions n’étaient que de paisibles bourgeois honnis de vos camarades solfériniens et que vous auriez probablement, à l'instar de vos congénères , affectueusement qualifié les malandrins en question de “petits sauvageons”.